jeudi 27 septembre 2012

Rollo



Le vendredi 20 juillet, nous partons dès 8 heures pour Rollo. Le voyage se fait en tricycle. Nous en avons loué deux pour transporter 10 passagers et les bagages. Ce mode de transport est pour nous très dépaysant, d'autant plus que les pluies de la veille ont rendu le chemin impraticable par endroit. Il faut donc de temps en temps descendre pour éviter que le tricycle s'embourbe.





En chemin nous passons devant une mine et le village des mineurs. Ce village est très différent des autres : les maisons ont été construites "à la va vite", avec des matériaux de récupération et non avec des briques de terre.

Arrivés à Rollo après 1h30 de trajet (pour 18km), nous nous rendons sur le marché pour acheter de quoi manger le midi. Le marché de Rollo est beaucoup plus grand que celui de Kangaré. On y trouve, en plus des beignets et des vêtements, de la viande, des animaux, quelques légumes. Il y a aussi des épiceries et des restaurants.

L'après-midi, nous nous sommes rendus chez le maire du village. Nous avons discuté de ce qui a été fait au cours des deux semaines à Kangaré. Nous parlons aussi de ce que nous devons filmer pour le film sur le patrimoine. Le maire aurait aimé qu'on y parle du tissage des tenues traditionnelles mais malheureusement à cette période de l'année le tisserand est occupé par le travail de ses champs. Nous devions également photographier des stèles sacrées mais la pluie a rendu leur accès impraticable. Enfin le maire nous apprend une bonne nouvelle pour la commune : Le financement de la construction d'une route reliant Rollo à Kongoussi a été voté. Les travaux devraient avoir lieu en 2013. Cette route permettra de désenclaver la commune.

En fin de journée, Yassia et Boukari nous emmènent voir le barrage. Celui-ci a été construit pour permettre l’irrigation des terres et ainsi rendre possible la culture des tomates.



 

Le lendemain, nous retrouvons le maire dans l'annexe de la mosquée. Il nous parle de son rôle de chef de village et de son bonnet traditionnel, qui symbolise sa fonction. Nous partons ensuite avec lui pour une visite des anciens quartiers de la commune. Ces quartiers sont en train de disparaître, et avec eux les techniques de construction traditionnelles : les cases à toit de chaume sont remplacées par des bâtisses carrées à toit de tôle, les greniers carrés surélevés ne servent plus... Il nous emmène également voir le collège, afin que nous puissions jeter un coup d’œil à la bibliothèque de celui-ci. Malheureusement pour nous, pendant les vacances scolaires, les livres sont stockés chez le directeur.

Le maire portant le bonnet de chef du village

constructions récentes


ancien grenier


cases rondes à toit de chaume










Le collège de Rollo

Le soir, nous nous rendons à la mairie pour visiter et pour parler informatique. Avant notre venue, le maire attendait de nous que nous l'aidions à informatiser son service d'état civil, car les documents papiers se conservent mal (poussière, fuites d'eau,...). Cependant, la mairie a embauché récemment une secrétaire comptable qui a déjà commencé à informatiser l'état civil. Ceci est donc une bonne chose pour la commune.



Service Comptabilité

Service de l'Etat Civil

Puisque le problème de l'état civil est réglé, nous passons donc une partie du dimanche à initier le maire au traitement de texte et à lui apprendre à se servir de la clé USB que nous lui avons apportée. Cela lui permettra de sauvegarder ses documents et de les partager lors des réunions avec les maires des communes voisines. 

A Rollo, nous logions au centre d’accueil de l'amitié


lundi 27 août 2012

Deuxième semaine à Kangaré




Le dimanche, des jeunes nous ont rejoints pour participer au chantier. Le matin nous nous sommes divisés en deux groupes : l’un rempli les barils d’eau, l’autre trace le terrain de foot à la daba. L’après midi, ramassage des cailloux sur le terrain de foot. Au cours de cette journée, certains pingouins s’essayent également à la maçonnerie.

Yassia, un jeune très impliqué dans l’association Kaab Noogo nous a rejoints cette semaine. Avec lui nous préparons les soirées de sensibilisation : deux soirées pour parler du SIDA, une pour parler des grossesses précoces. Pour le thème du SIDA, Yassia a prévu de visionner un film. Nous avons préparé avec lui un questionnaire sur ce thème. Au cours de la soirée, chaque personne qui répond au questionnaire reçoit un préservatif. Les réponses sont corrigées par le médecin du village, à qui nous donnons les préservatifs restant pour qu’ils soient mis en libre service au dispensaire. Pour les grossesses précoces, peu de films existent sur ce sujet. Nous avons donc créé deux petits sketchs, qui auraient du être joués en mooré par des jeunes du village, mais malheureusement la pluie nous a empêchés de réaliser cette soirée de sensibilisation.

Au cours de cette semaine à également lieu la fermeture des écoles A et B. Pour féliciter les meilleurs élèves de leur travail tout au long de l’année, une remise des prix est réalisée. Du matériel pédagogique est aussi offert aux enseignants pour les remercier. (Pour les années futures : prévoir pas mal de lots pour les élèves : cahiers, crayons, matériel scolaire, ballons …)





En ce qui concerne le reboisement, la plantation des arbres nécessite beaucoup d’eau. La grande pluie n’étant pas tombée, nous avons donc planté un seul arbre chacun par symbolique. Les arbres plantés sont des neemiers. Les autres seront plantés pendant le mois d’aout, beaucoup plus pluvieux, par les jeunes du village. Nous avons cependant contribué à creuser des trous qui accueilleront les arbres.















Avec Aminata et Zahra nous avons préparé le tô, le plat quotidien des villageois. Le tô consiste en une bouillie de farine de mil, de riz ou de sorgho rouge. Il est servi avec une sauce à base de feuilles de baobab. Nous y avons gouté le soir : étrange !

samedi 11 août 2012

Première semaine à Kangaré

Voici les projets que nous tenions à mettre en place à Kangaré :


- Mise en place d’une bibliothèque pour le collège
- Reboisement
- Aide à la construction du logement du futur directeur du CG
- Discussion avec les jeunes, sensibilisation
- Réalisation d’un film sur le patrimoine de la commune de Rollo


Au cours de notre première semaine à Kangaré, nous nous rendions tous les matins sur le site du CG, pour apporter notre aide aux maçons. Au programme : ramassage de sable pour la fabrication des briques et du ciment, remplissage à la pompe de barils d’eau pour la préparation du ciment. C’est un travail qu’il faut recommencer chaque jour car les maçons ont besoin de grosses quantités d’eau.

 





Le midi nous mangions les bons petits plats qu’Aminata et Zahra nous préparaient tous les jours, midi et soir. Au menu : riz sauce, riz gras, frites sauce, ragout de pommes de terre, semoule sauce, pates sauce. Et de temps en temps, un coq ou une poule.



L’après midi nous nous reposions à l’ombre d’un arbre. Les burkinabés craignaient pour notre santé à cause de la chaleur. Mais nous, nous aurions aimé être plus actifs car nous avions l’impression que nos projets n’avançaient pas.

Au cours de cette première semaine nous avons également commencé la mise en place de la bibliothèque. Malheureusement, peu de temps avant notre départ nous avons appris que la bibliothèque du CG n’était pas construite. La construction commencera en Octobre. Il nous a donc fallu trouver un local provisoire pour entreposer les livres que nous avions apportés. Le directeur de l’école A nous a permis d’utiliser son bureau dans ce but. Les livres ont tous été couverts, étiquetés avec une côte et consignés dans un cahier.


Nous avons rendu visite au chef du village.

Boukari et Mohamed nous ont fait visiter les alentours et nous avons rendu visite aux gens qui cultivaient leurs champs. Nous avons vu une case du peuple peul (un peuple d’éleveurs nomades), ainsi que le « Bouli », mare aux crocodiles mais aussi « piscine » pour les enfants !

 

Nous avons profité de cette semaine pour commencer le film sur le patrimoine local, en filmant le travail aux champs, le haut fourneau et  le travail de la forge : fabrication de la daba (pioche locale).